lundi 16 mars 2009

PRODIGY-dans la trogne


50€ le billet, fallait pas compter. De toute façon, à moins d'avoir voyagé, il est impossible d'être français et d'avoir vu Prodigy sur scène depuis une plombe. Dernier passage recensé? 98 à Belfort, et pour la capitale faut remonter à 97. On parle de "retour" mais ils ne se sont jamais arreté même si deux d'entre eux ne se sentaient plus trop vers 2004. Ca arrive. Bref, on va faire court niveau présentation car ceux qui lisent attentitvement ce site auront compris que ce groupe est estimé (pour au moins 50% de la rédaction) ici bas. 12 ans donc sans un signe de vie pour les parisiens, eternels raleurs insatisfaits qui ne se déplaceraient pas de toute façon pour un "dance act". Ou pas. Alors forcément, quand ils montent sur scène (ce qui est finalement arrivé après vicarious bliss, misanthrope pousse disque sympathique, et south central horrible duo qui font de petits gestes frénétiques de poulets malades en singeant justice et se croyant evil après avoir trituré une série de MP3 dans un multi effet, blindant leur mix de breaks toutes les deux mesures, vide, inutiles, à vomir!!), même si je n'y croyais pas, il se sont fait ovationner. Je l'esperais encore moins, le groupe va jouer fort. Très fort. Les basses sont ultra présentes, peut-être trop, à tel point qu'il devient dure de respirer (!!) dans les premiers rangs. World's on fire ouvre le concert et pose la base d'entrée de jeu pour ceux qui l'ignorent encore: prodigy sur scène entame une guerre que vous perdrez de toute façon. Un tank vous passe sur le corps, mad max dans la sono écrase tout, à vous faire perdre vos légumes mesdames, à vous rendre impuissants vous messieurs-la perte de légumes n'est bien sur pas exclue dans votre cas. PUISSANCE!!! Liam Howlett s'agite comme rarement derrière ses machines, combat son armada de synthés, semble tout donner-quitte à surjouer, après tout c'est de la musique électronique. Oui, Prodigy a fait le choix de faire de ses concerts un monument live en privilégiant le coté impressionnant et l'aspect spectacle massif plutôt que l'obscurantisme classique du DJ recroquevillé derrière son système computer. Pas l'ombre d'un doute, on aime ou pas mais tout cela dégage une telle puissance qu'il est difficile d'affirmer, sur ce terrain précis, qu'ils ont une concurrence viable. Le batteur tape comme une brutasse et soutient les rythmiques improbables de Monsieur H, le guitariste fait voler (pour de vrai cette fois) sa guitare- ambiance de guerre. Contrairement aux tournées précédentes, Keith Flint semble plus investit dans les lives du groupe, ne quittant que rarement la scène; mais il semble aussi un peu crevé de cette tournée qui ne semble pas prête de s'achever. Maxim est le MC possédé, le voodoo people à lui seul, incroyable de présence. Les yeux des "invaders" surveillent méchamment la scène pendant qu'en dessous, entre deux flashs stroboscopiques à rendre aveugles s'abbattent breathe, Big gun"comanche" down, firestarter, warrior's dance, their law, soit un mix efficace d'ancien et de nouveau-pas un seul morceau de AONO, soigneusement évité, même le très classique Spitfire. Sur les morceaux les plus lourd du groupe (Poison ou l'impressionant remix de breathe qui suit l'orignal) le son devient extrêmement épais, dense, étouffant. Les basses de Poison pressent la cage thoracique. Diesel Power en rappel s'impose comme un morceau hip hop à la densité magistrale pendant que Smack My bitch up et sa rythmique sèche et lourde lamine les énergies restantes. Enfin, prodigy rappellent en bauté qu'ils sont là depuis 91 déja avec out of space, tube undeground des raves anglaises. Non, ils n'ont pas de concurrence sur ce terrain: la guerre sonique. Ils en demeurent les rois. Impressionnant.

2 commentaires:

nonologo a dit…

Je me suis permis de te référencer sur mon blog.

gulo gulo a dit…

je me console en me disant que quand même 50reus, qu'ils gardent leur puissance, je mets mon porte-monnaie à l'abri