Mick Harris. On pourrait discuter largement du gazier, que ça occuperait des pages et des pages. On retiendra sûrement en plus de sa présence sur Scum, Painkiller avec Zorn et laswell, qui nous a livré les plus beaux moments de gloire de la musique extrême dans un guts of a virgin dejanté au possible et dans un execution ground apaisé, ambiant, aux confins du jazz, du dub, et de la musique enervée. Fondateur.
Et scorn, sorte de fascination pour la rythmique, pour la musique electronique underground, pour toute cette musique obscure et torturée, où le rien remplit un tout. Au gré d'albums fondateurs, Mick Harris est élu pape du "dubstep" (ouais jla reprends à mon collégue cette phrase) et Scorn devient le projet phare pour toute cette scéne anglaise emergeante, ou même son collègue Kevin Martin dans the bug ralliera la cause. Dubstep ou pas, là n'est pas la préoccupation principale à l'écoute de ce nouveau Scorn. On reconnait la patte d'Harris, cette fascination pour les boucles obsédantes, mais quelque chose a durci chez Scorn, quelque chose sonne plus fin du monde qu'avant. Encore plus froid, viscéral qu'avant, Stealth peint des paysages ravagés, sans aucune vie au gré des beats et des infrabasses. Le rendu sonne encore plus lent, maltraite encore plus l'auditeur, sans l'agresser, vu la douceur et la richesse des beats. Rampant, Stealth tisse peu à peu quelque chose de post industriel, de marécageux, sorte de sables mouvants dans lesquels on s'enfonce peu à peu sans rien pouvoir y faire. D'ailleurs jolie métaphore pour un Mick harris qui s'adonne autant à la pêche qu'à malmener ses machines, il nous noit dans un déluge de sonorités riches et minimales. Une fois lancé, c'est un peu une course haletante au ralenti, un labourage de crâne sans aucune concession ni goutte de luminosité. Mick Harris va encore plus loin.
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1 commentaire:
Sacré Gazier, comme tu dis.
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