lundi 19 avril 2010

PRODIGY- Zénith en double


Liam Howlett, cerveau de Prodigy, obsession récurrente de ce site, postait sur son site qu'en 20 ans de carrière, Prodigy n'avait jamais fait de tournée Française. C'est désormais chose faite avec ces quelques dates à travers la France ayant fait escale pour deux soir à Paris. Après avoir été absent dans notre république pendant 11 ans, les voici pour la quatrième fois à Paris en 13 mois. Et que dire qui n'a déja été dit? Je me permettrai de rappeler que South Central est un des pires trucs qu'il m'ait été donné de voir sur scène. On parlait d'Autechre il y'a un mois, et un parle du groupe à la fourmi aujourd'hui, et force est de constater qu'entre deux pôles totalement opposés de la musique électronique, South Central démontre par A+B (expression magnifique) qu'il est plus que jamais difficile de faire de la bonne musique sur ordinateur. Leur "truc" (un mélange de mash-up et de compo il me semble) est juste effroyable, poussif, répétitif, un mix maladroit et épuisant.
Forcément derrière, Prodigy tache sévèrement, et fait plus que malmener la jeunesse qui se déplace pour ce genre de festivité. Car le public des anglais se scinde en deux catégories très distincts désormais: les trentenaires ayant sué sur Fat Of The Land plus que de raison dans les années 90 et les 15-20 ans ayant découvert "invaders must die" alors en quête d'un truc qui se rapprocherait de leur Justice. Le public trentenaire étant assez habile, passé les 4 premières mesures il ne reste plus grand chose de la jeunesse qui n'avait probablement pas prévu les excès physique de la charge sonore. Les cheveux qui tombent, les gencives qui reculent, l'impossibilité de parler sans imiter le LFO d'un Roland, fréquence à blinde. Keith Flint fait plaisir à son public, depuis quelques mois il arbore à nouveau sa double iroquoise, comme à la glorieuse époque de Firestarter ( et l'on se rappel que le temps passe vite, le maxi étant sorti en 96). Howlett balance enfin son Thunder, réclamé par son audience depuis des lustres, en échange d'un breathe dubstep qui finira finalement sur l'édition anniversaire de FOTL (cet été) et le deuxième soir il déterre Spitfire, plus entendu depuis une plombe sur scène. Sinon? Rien. Ou tout en fait, car -on l'a dit et répété- le groupe anglais demeure cet implacable machine de guerre- malgré un son médiocre, ce qui n'est plus une habitude au zénith pourtant- et est actuellement le truc le plus puissant qui se produit sur scène. Comme ils disaient dans Burn Out jadis: Guerre-Feu-Village!

Ps: Accessoirement, quel plaisir de voir ce groupe qui a si mauvaise presse dans l'hexagone remplir à deux reprises une des plus grandes salles de la capitale.

1 commentaire:

MachO))) a dit…

AHAH une edition anniversaire de FOTL, ou l'occasion de rajouter une couche!