mercredi 6 juin 2012

UNSANE & BIG BIZ- Glazart

Autant je crois être arrivé à saturation avec les Melvins, autant je ne suis pas sur un jour qu'il soit possible que je me lasse d'Unsane sur scène. Et pratiquement un an tout pile après leur dernier passage, j'y retourne avec grande joie pour prendre à peu de chose près le même type de correction. Mais avant ça la surprise: Big Business. Je n'ai jamais été hyper convaincu par le duo à géométrie variable (gné ?), mais ce soir, étonnament, je vais les trouver particulièrement efficace, voir même excellents. Accompagnés d'un guitariste que je n'identifie pas, le duo basse/batterie est arrivé à un niveau absolument fascinant sur scène. Jared Warren est un bassiste qui joue avec une souplesse et une dextérité remarquable. Alors qu'il pourrait  se contenter d'envoyer du riff épais sans se poser de questions, on observe que le type est quand même suffisamment abîmé du timbre pour se faire chier, malgré le volume excessif de son instrument et l'urgence du jeu implicite pour exécuter au mieux cette noise dansante, à incorporer tout un tas de subtilités dans ses lignes, type vibrato, glissements et autres. Mais surtout, c'est Coady Willis qui attire l'attention. Libéré des Melvins, son jeu dans Big Business est moins remarquable dans sa composition mais reste totalement improbable dans son exécution. Si les parties de batterie ne sont pas aussi folles que celles enfantées dans l'hémisphère de Crover, le marathon auquel se prête Willis est à la limite de l'écoeurement. A la fin de son set, on admire que le type ne se soit pas encore liquéfié grâce au mélange chaleur/gestuelle excessive, mais on reste admiratifs quand le type enchaîne avec le concert d'Unsane, remplaçant Mr Signorelli. Si Coady est un batteur très porté sur le roulement hystérique, il est tout même moins à l'aise avec le jeu plein de feeling du tatoueur New Yorkais (ou hôtelier Mexicain, au choix) bien qu'il soit très probablement meilleur batteur d'un point de vue purement technique. Particulièrement concentré et appliqué, il ne délivre pas le grain, le climat tribal des plans  originaux. Ceci dit, il excelle dans son rôle de dépanneur, et fait probablement office du meilleur batteur capable de remplacer Signorelli. Autour, les deux autres gars, Spencer et Curran, jouent un set puissant et teigneux, mené donc sans sourciller par la machine increvable qu'est Willis.  Basse qui ramone, voix qui s'égosille, guitare aux cordes déchirantes, 3 seaux de bave et 4 de sueur. Simplement, Unsane a été grand. Une fois de plus.

Ps: Un bonus 5.1 Thx sur l'extension vidéo que voici.

3 commentaires:

gulo gulo a dit…

j'ai vu qu'une fois les Melvins, et c'éétait avec Big Biz avant : y avait pas eu photo en effet ^^

ocinatas a dit…

Cody Willis mieux que Will Scharf alors?

Damodafoca a dit…

Oui ! Unsane ou la preuve que la technique ne remplace pas le feeling. Scharf et Willis sont techniquement de biens meilleurs batteurs que Signorelli. Mais dans le cadre d'Unsane les mecs ne font pas le poid-surtout Scharf.