Comme l'an dernier, votre servant se colle ce festival toujours mieux dosé, et toujours aussi rempli. D'ailleurs cette année est un peu plus déroutante niveau horaires, et l'on va devoir perdre des choses que l'on souhaite voir.
Notre festival commence par Dälek, soir de la victoire du triple titre du FC Barcelone, qui commence en retard pour attendre les fans de foot (sic) et nous permet donc d'arriver à l'heure (pour les non fans de foot un peu lents). LEs ayant vus le mois dernier à Montpellier, dälek balance un set bien plus rageur et expéditif (surement du en grande partie aux contraintes du festival) mais qui dégage une haine palpable et une urgence bien industrielle. Oktopus se régale de nous envoyer de gros marteaux piqueurs mélodiques et de maltraiter son microsillon pour rendre les morceaux encore plus violents que normalement. Dälek quant à lui se fait plus humain, surement parcequ'il communique, et pose avec classe sa voix sur beaucoup d'instrus de Gutter tactics et de désormais quelques classiques (je pense a Ever somber).
Pour suivre, Zu va envoyer son jazzcore cartoonesque trés pattonien (pas forcément un compliment), set duquel on retiendra quand même un excellent jeu de batterie, varié et créant une ambiance aux limite du chaotique neurosien à certains moments. Le reste est quand même ultra mélodique dans la destructure et joue énormément sur les effets d'un bassiste (sur?) triturant son instrument aux confins du possibles grace aux pédales. Un peu surfait peut être, mais le côté rigolo rend le concert pasprise de tête et rapidement prenant.
Suite à cela s'annonce le festival en plein air à proprement dire. Lighning bolt va chauffer la scéne, en sorte de clows pas si drôle que ça, et occuper l'espace sonore d'une trés belle manière à deux. Le batteur/chanteur/catcheur livre une prestation possédée, endiablée et l'on reprochera surtout au bassiste de trop en faire par certains moments. Jesus Lizard vont donc bénéficier du son fabuleux de la scéne ATP (vous vous souvenez OM, fuck buttons l'an dernier, c'était là bas) pour livrer le concert de la soirée, et un des meilleurs du festival. Mon collégue a parlé de la prestation à Paris, juste rajouter que j'ai été totalement conquis et que le fantôme du rock n roll flottait sur cette prestation au son carré. C'est donc l'heure de se faufiler sur la grande scéne pour My bloody Valentine. Je ne suis pas trop fan sur disque, je trouve ce groupe un peu surestimé, bien que plaisant et la curiosité poussait mon choix plus qu'autre chose (ouais, j'ai raté the Bug). Alors ouais, c'est plannant, ouais ils jouent trés fort, mais au dela de cette montagne d'effets pas forcément bien maitrisés (les balances étaient bien horribles, impossible de capter un seul vocal), le maitre mot est de jouer quelque chose de simple et pas trés efficace sur un son TROP fort pour le genre. Shoegaze surement, plannant surement, car ça n'est pas dégueu, mais de là à se toucher sur cette prestation aux confins de la pop et du rock noisy, il y a un pas que je ne franchirais pas. Découverte des effets? Je retourne a Psychocandy. C'est sur Aphex twin que se passera la première énorme baffe du festival, avec une aisance stylistique, rythmique et mélodique impressionante. J'ai rien compris mais jsuis d'accord. Au gré de mélodies connues de son registre, de breaks salvateurs, AFX asséne un son d'une lourdeur prenante, aux confins des genres technoides/electroniques/hardtek rendant le tout palpable. J'ai touché le son, et celui que je n'arrivais pas à attraper me lacérait le face. Alors aprés, Squarepusher et sa basse funky qui tourne un dvd, forcément ca parait un peu fadasse.
Le lendemaon s'ouvre sur Sleepy sun, sorte de rock 70 ayant mangé pas mal de black Sabbath, se la jouant fonsdé, et livrant du cool materiel pour soirées canaps. Pas transcendante non plus la prestation de Tokyo sex Destruction en open air. Les ayant vus en petite salle, leur énergie se décuplait pour arriver a te gifler, dans un mélange des stooges et de at the drive in avec un chanteur hyperactif. Pourtant assez convainquante, bien energetisée, l'espace ne se pretait pas forcément au groupe.
Redirection scéne ATP pour voir Sunn O))) jouer les robes. Enorme déception. Le début met du temps à se lancer, deux coupures au bout de 4 minutes, on se demande ou est l'arnaque. Le son manque de puissance (ouais sans boules quiès ça passait comme une lettre à la poste), j'en ai a peine les jambes qui vibrent. Puis 45 minutes de prestation, au moment ou on commencait vraiment à rentrer dedans, à se laisser submerger par un son pas du tout sumbmersif. Alors c'était cool ouais, mais ça faisait bien pose humoristique, du sunn bien second degré se foutant largement de nous en plus d'eux même. Théatral mais largement ridicule vu qu'ils ne nous ont pas mis KO du tout. Un concert de sunn ou il faiisait bon être, ca parait pas problématique?
Et c'est pas The drones qui va changer quelque chose au lourd constat. Etant déçu par des préférés, leur rock inspide participe juste ála débacle.
Heureusement, c'est Shellac qui va sauver la soirée, en chevalier, comme l'an dernier. On était prévenus, je le savais que c'était une machine live, et j'en suis encore plus convaincu. Vainqueurs par KO. This is the end of the radio.
POur boucler ce festival dense et ereintant, la journée la plus remplie nous attend, journée qui commence par un ratage de Jesu (même raison qui a fait que j'étais à l'heure pour dälek, la mollesse), puis par une prestation marrante de Plants & Animals, qui passé le côté inutile de la chose se rèvéle plutot libératrice, pour se diriger vers Neil Young. le loner est là, et c'est émouvant de le sentir si boosté. Un paquet de classiques (hey hey, my my, down by the river, cimmanon girl, Heart of gold, old man...) pour boucler sa prestation sur un rappel d'A day in the life (quand même ouais). Nostalgique, c'était notre pote ce soir là, notre pote qui nous remplit le coeur de bonheur, qui nous chante des comptines maintes fois entendues et qui nous retourne sur des morceaux épiques.
Plus long set de mon festival, il nous fera rater Oneida, concert que j'attendais pas mal et qui au vu du final avait l¡air bien explosif (ils jouaient forts eux), mais sans trop de rancune. C'est sur fond de Liars que l'on enfile la tenue de combat pour Sonic youth. Alors, a mes yeux ce concert était excellent, mais largement trop carré. Ils sont éternels, selon le titre de leur nouvel album qu'ils joueront à profusion, et ils doivent surement le rester en s'économisant les oreilles (ouai t'as vu, ils jouaient a un niveau indecemment bas). Pour des terroristes sonores ça faisait un peu teletubbies sur le coup. Puis bon, sur le rappel ils auraient pu nous la jouer moins edulcorée sur l'experimentation sonore, du genre "t'as vu on sait encore le faire, juste qu'on a pas le temps". C'était un fest, c'était de la promo, mais c'était quand même génial, rock n roll à souhait. El-P enchaine, et nous livre sa vision de la guerre. Elle se fera à base de samples. Il nous balance de tout, de lou reed à rage against the machine et les deux mc's s'en donnent à coeur joie pour jouer avec ironie sur les différents registres et caricaturer leur propre son. Bonne teuf, bien en musique. J'approuve. Le festival se clora sur une deuxieme gigantesque baffe: Zombie Zombie. Ne rigolez pas, ya tout là dedans. De l'humour, du sérieux, du Carpenter, du crotte rock, de l'énergie, de l'électronique, de la maitrise sonique, du jeu et un grand plaisir à balancer de longs morceaux évolutifs à rendre fous, et à lobotomiser ton caniche depressif. A revoir, encore et encore cette chose francaise visiblement, duo de bons geeks, dont le batteur joue aussi dans Herman Dune visiblement.
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