
Enslaved se libère à chaque fois plus de ses références, obligations, et insère à chaque fois une once d'experimentation supplémentaires pour teindre son métal d'influences progressives. Voila, le mot est laché. De black il ne reste plus rien sur ce Vertebrae haut en couleurs, Runn ayant fait la transition pour en arriver à ce degré de tons fauves. Voix claires, textures psychédeliques, oniriques, guitares et riffing plannant, Vertebrae est un peu le repaire des dieux vikings. Le buvard nordique en quelque sorte, celui qui va t'agresser par ses sonorités colorées. Puis la production est d'une justesse troublante, avec Joe Baressi aux manettes, Enslaved atteint son valhallal, largement lancé depuis trés longtemps. Quand on voit comment les premières salves avaient été lancées dans Below the light, pour porter ses fruits dans un Isa majestueux, puis pour éclater dans un Runn aux limites black, on se demande quelle saveur pourrait avoir la suite. Enslaved sera rock, floydien, à l'entente du soli de ground, des guitares acoustiques qui l'accompagnent, des constructions. Belle surprise, pour un disque éblouissant qui laisse béat.
1 commentaire:
valhallall ? c'est le valhalla hallal ?
sinon, pour moi le groupe n'a jamais été black, mais viking, ce qui est un peu différent - et il l'est de plus en plus ou presque, en tous les cas il est fidèle (tiens justement un mot qui tient à coeur à ces bigots de metalleux) à lui-même, et c'est chouette
Enregistrer un commentaire