mercredi 30 mars 2011
BEANS- End it all
Même si rien n'est officiellement annoncé - aucune allusion sur le site d' Antipop ni sur les pages de Beans lui-même- Beans sort son nouvel album après son évasion du mythique collectif New Yorkais. Première sortie pour le MC chez Anticon, le label qui semble en perte de vitesse et qui affiche ici une de ses plus remarquables signatures depuis des lustres. L'album est-il pour autant de la classe des grands ? Beans a tout délégué cette fois-ci pour se concentrer sur le verbe et le flow, se laissant guider par ses invités. Une galerie hallucinante d'ailleurs se dévoile au long des morceaux, sans pour autant diminué la cohérence de l'ensemble. Beans, et plus précisément sa voix, maintient le fil rouge et l'album ne semble pas foncièrement différent de Thorns, le précédent essai. Death Sweater propose un refrain chanté et bidouillé sur fond de basses poisseuses, suivi d'une prestation du très (trop?) estimé Fourtet, qui entre un morceau bidouillé avec Burial et Thom "oeil torve" Yorke a trouvé le temps de refourguer une ébauche de beat. Air Is Free fait songer à un MC issu des balbutiements du hip hop dans la grosse pomme au début des années 80. Tortoise sort un bout de Bumps pour habiller un Electric Eliminator qui prend des allures de freestyle oldschool. Adebimpe, en vacance de TV on the Radio chantonne sur un pattern en attendant le retour de Sitek. Sur Electric Bitch, Beans se fait silence et laisse l'ossature rythmique vivre d'elle même quelques secondes, offrant une respiration bienvenu. Car Beans est un mec verbeux et cet album n'échappe pas à la règle. Néanmoins, si l'on peut applaudir la cohérence des 13 morceaux, on pourra aussi regretter de ne pas être totalement accrocher plus souvent par un album qui ressemble à un casting de potes offrants leurs chutes plutôt qu'un ensemble vraiment solide.
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