Il semblerait bien qu'après un léger hiatus à la fin des années 90 pour Praxis, la tentative de retour de ses membres d'origine ne pourront emêcher le nauffrage du projet. Mold était un album où Laswell s'entourait d'autres compagnons de route, signant par là même le décès du projet en studio. Quelques live (l'excellent "Tenessee 2004") et tournées avec le line up d'origine (c'est à dire Brian Mantia de Primus, Tom Waits, Godflesh à la batterie, Buckethead à la guitare et surtout Bernie Worrell, de Funkadelic, Talking Heads, Baby Elephant, Mos Def...) plus tard voici enfin disponible chez nous le dernier album studio du groupe. Enfin disponible car l'album date en fait de 2008, mais demeura longtemps disponible uniquement au Japon. Chose réparé via MOD Technologies (MOD pour Method Of Defiance ? Autre projet de Laswell, ce qui laisserait entendre un énième label pour le musicien avec Subharmonic et Axiom) qui propose enfin l'album augmenté de 3 lives.
Le line up de ce "Profanation" est totalement hallucinant, presque aussi imposant que celui de Sacrifist, puisqu'il aligne au coté du presque quatuor (Worrell ne participe qu'à une poignée de morceaux et figure ici en temps qu'invité) PhonographDISK (présent sur les live "Warzsawa", et "Zurich", par exemple) Hawkman (ancien collaborateur de Tricky sur Blowback), Dr Israel (proche de Laswell et ancien Wordsound), Iggy Pop ( chanteur méconnu au sein des Stooges), Killah Priest (un proche de l'église Wu), Otomo Yoshihide (Ground Zero- pas le disquaire), Tatsuya Yoshida (Ruins, Zeni Geva et KK Nulls - on en avait déjà parlé), Serj Tankian (System Of A down), Mike Patton (Mr Bungle, Fantomas, Tomahawk, Faith No More, Melvins...), et feu Rammellzee entre autres. Pourtant, les "gros" line up ne font pas synonymes de qualité, et même si on peut difficilement reprocher des faiblesses musicales à cet ultime album, il faut aussi être honnête qu'on s'ennui un peu.
Derrière cette pochette à la laideur typique Laswell, se cache un album de funk metal galactique pour stade quelque peu épuisant et un peu vain. Il faudra attendre la seconde moitié de l'album, notamment sur une plage comme "Babylon Blackout" pour apprécier les ultra profondes lignes de basses de père Laswell se creuser entre la batterie sobre et les lignes de claviers psychédélique de Monsieur Worrell. Patton s'autoparodie en glapissant vainement sur un grind'n'bass aors qu' Iggy croone tranquilement sur le rythme impeccable du duo Brain/Laswell. Rammellzee, qui enregistrait donc là parmi ses toutes dernières lignes de chant est également fidèle à lui même passant sa voix dans un multi effet cosmique à telle point que sa voix de dictateur de décharge est totalement méconnaissable. Hawkman apparait comme il y a 10 ans au coté de Tricky: toaster qui se pose sans souci sur un rock massif -cf Bury The Evidence sur Blawback. Avec son affiche démesurée, Laswell met donc un terme au projet (annoncé il y a quelques mois) tout en ayant enregistré une épitaphe anecdotique, au regard de quelques autres disques précédent ("Tenessee", "Sacrifist"...) nettement plus remarquables.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
1 commentaire:
yep, très chiant cet album, un grand fourre-tout indigeste bourré de morceaux faiblards, très décevant
Enregistrer un commentaire