mardi 10 mai 2011
WEEDEATER- Jason... the Dragon
Avec un nom pareil, il parait peu probable que le penchant Dungeons & Dragons de Dixie Dave Collins ait pu prendre le pas sur l'admiration de substances stupéfiantes. Pochette et nom d'album sont pourtant là pour nous prendre en traitre. Sort ta bure de moine ou ton armure et ton glaive on fait un grandeur nature dans le jardin. Il n'en est rien, Dixie est un malin qui trompe l'ennemi: le titre de l'album est une référence à une phrase faisant allusion à la consommation d'opium. Bref: Weedeater est de retour, faisant une musique toujours aussi lente que le temps qu'il faut au groupe pour enregistrer un album (on excusera quand même Collins de s'être lui-même dégommé l'orteil à coup de fusil, repoussant l'enregistrement dudit album), et dans la suite logique si ce n'est exact de l'album précédent: God luck and good speed. Jason déploie ce qui était déjà entamé sur le précédent, tout en gonflant le nombre de passage plus calme, americana de grenier sans le banjo limite inquiétant jadis enregistré. Tant de quiétude au milieu de ce blues distordu et poisseux ferait presque peur. Mais la musique de Weedeater, certes grasse comme l'herbe huileuse de leur fumerie, n'est pas aussi pesante que celle des potes d'Eyehategod, de l'ancêtre Buzzov-en, voir même celle qui composait "16 tons". Juste l'amour du riff et de l'ampli qui gueule. Et de matières à retrousser le cerveau (quiconque à déjà vu le garçon sur scène compendra pourquoi). Homecoming à même un coté inédit pour le trio avec son riff presque "Pumpkinien". Les crusts de Weedeater continuent de faire voler une épaisse poudre verte du vinyle quand il se fait épingler par le diamant, et son sludge de faire partie des disques du genre qu'on continue d'écouter soigneusement.
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