vendredi 28 octobre 2011
UMBERTO-Prophecy of the black widow
Musique de giallo version 2010, comme un goût de revival anti-daté, par un type appelé Matt Hill et qui se cache sous l'étrange blaze d'Umberto. Un truc de nostalgique un peu geek, coincé dans une époque qui l'accueil les bras ouverts: la clique Not not fun se fait un malin plaisir à signer ça. Le disque que Jus Oborne aimerait composé avec un ampli Orange en s'insipirant de Goblin. Du kitch italien supposé mais composé avec le sourire de celui qui comprend, grosse tendance du synthé vintage, un rein en échange, et des milliers d'idées et d'image se bousculent dans la tête de l'auditeur. Une sorte de musique de dessins animés Metal Hurlant qui se finirait dans un bain de sang, Vampirella assise dans ton fauteuil en train de te vider ta cave à vins, l'oeil complice. Roulement de toms d'une autre époque, du type que tu n'entends plus sauf chez Céline (celle sur le paquebot) ou Barbara, passés dans des reverbs à la discrétion interdite. Anton LaVey te lit un poème de son cru pendant une descende en quinte diminuée, la boite à rythme n'atteindra pas le 666 BPM, calme toi. Tu paries bêtement que Daft Punk est en featuring sur le disque, ayant troqué les casques contre des bures de moines, levant les bras au ciel implorant le dieu Maiden de les pardonner. Orgie de sons, la vierge, seulement vêtue de crâne sur les seins et d'une cape en fourrure bondit pour échapper à sa punition nocturne, poursuivi par un découpeur de tête sous drogue, pendant que tu ris, affalé sur un canapé en vinyle rose. Soirée gothique qui vire au cauchemar comique et un peu plus, les basses rondelettes d'Umberto sont presque sympathiques avec cette musique qui accompagne la découverte d'un coffre longtemps oublié dans un grenier. Riffs de cloches et choeurs de synthés, chaque oscillateur sollicité ici est imbibé d'envolées Cartpenter-esque. Parait qu'il était prévu une version cassette, le format absolu du nouveau millénaire, dans un fourreau en moumoute rose.
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