dimanche 1 juin 2008

COIL- the remote viewer


Sorti en cd-r et donc à tirage limité dans un premier temps, the remote viewer sera finalement la toute dernière sortie discographique de COIL, après the ape of naple, album posthume de la formation Anglaise. Coil fait partie des entités musicales parmis les plus influentes de sa génération, nombre de groupes s'y sont idéntifié et ont revendiqué l'héritage. Formé de John Balance et de Peter Christopherson ( de Throbbing gristle) en mode continu, couplé à quelques collaborateurs qui ont participés de loin ou de près à l'aventure qui s'étendit sur une grosse vingtaine d'année, coil fait partie des groupes que l'on classe poliement sous l'étiquette "indus" pour ne pas dire qu'il est totalement hérétique de limiter une telle formation à une simple catégorie. L'histoire du groupe s'interromp brutalement en 2004 lorsque Balance décède suite à une chute à son domicile. Dès lors, son camarade sortira l'épitaph du groupe, the ape of naple mélant ébauches d'anciens morceaux ou bootleg en tout genre. Et bien que ce dernier devait être la pierre finale de l'édifice coil, ce remote viewer ressort donc comme pour compléter l'oeuvre foisonnante du duo. Et clairement, ce double CD a des choses à dire. Bien plus qu'une simple pièce à l'interet pécunier, the remote viewer s'impose, dès les premières secondes qui suivent la pose de l'objet dans votre platine, comme une pièce essentielle de la discographie de coil. Coupé en 5 parts ( 3 sur le premier disque, je vous laisse résoudre l'équation pour le second) Coil articule ses rythmiques et motifs sonores autour de longs développements réalisés sur un son de cornemuse ou approchant ( simulé sur clavier ?). Ainsi se déploie comme un long thème jusqu'à la pièce finale, où le rythme s'emballe, devenant tribal,et où les claviers, lourds et birllants s'imposent par dessus des samples de percussions traditionnelles poussiéreux, jusqu'à se méler à des sons moins identifiables, plus métalliques, mais où la basse devient plus présente. Le deuxième disue est un joyau rare de musique ténébreuse. Reprenant les principes du premier, il semblerait que ce soit un travail de Christopherson retravaillant les bandes du disques originales pour en extraire un nouveau matériau. Et le résultat est brillant. Il extrait du début la maitrise sonore pour la rafistoler sur un squelette plus concis, plus aguicheur aussi. Le développement dramatique de l'isntrument non clairement identifiable se pare alors d'un soutient rythmique et constructif obsédant, à raisonnance incantatoire. En deux fois 10 minutes, coil déploie dans un finale grandiose la quintessence de ce qu'il sait faire de mieux, et pousse ainsi l'auditeur à se gargariser de ce sombre double album, en le forcant immanquablement à se rè-administrer l'incroyable réussite du défunt groupe. Tout le savoir faire du survivant de l'aventure Coil ne meurt pas, bien heureusement. Celui ci va récolter les fuits de sa semance dans la nouvelle- et géniale- incarnation de Throbbing Gristle. Le boucle semble bouclée.

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