vendredi 11 décembre 2009

BLAKROC-s/t


Le buzz est monté efficacement grace à un système de webisode, permettant de voir l'évolution et la progression du projet au fur et à mesure des venues des invités. Bakroc: Le duo Black Keys, accompagné de Damon Dash, à l'origine du projet. Le Dash en question est un ancien de la garde rapprochée de Jay-Z, dont il s'est séparé dans la douleur, semble-t-il. La bonne idée de Dash a donc été de s'associer et de convier une ribambelle de racailles. Mos Def, RZA, Raekwon, Q-Tip et même ODB qui a garé son nuage en double-fil le temps de la prise ont répondu présent, entre autres. La réelle réussite de ce disque, c'est l'ambiance qu'il en émane. Le beau studio boisé de Joel Hamilton (qui avait concocté le son du grand retour d'Unsane sur blood run) à New York mets en évidence une chaleur, un climat tout particulier. Les multiples instruments pullulent entre les guitares blues oscillantes, les rythmiques massives et toutes en groove, et les claviers célestes (why i can't forget him). Le ton se fait plus asiatique presque pour accueillir le maitre Shaolin RZA qui vient gratouiller un pauvre riff (non retenu?) en posant sa voix blunté. Mos Def lui assure un morceau au chant, et un autre où il rappe de sa voix reconnaissable entre mille. ODB qui ouvre les hostilités nous envoie, de l'au delà, le morceau le plus dynamique de l'album. Raekwon se débat entre des guitares complètement droguées, loin de la surface. De fait, la performance musicale ne changera pas la face du monde , bien que le tout soit parfaitement bien foutue. Mais le disque réussi a dresser un tableau musicale cohérent et aux charmes indéniables. Comme un vieil album précieux que l'on retrouverait aujourd'hui, et dont l'enregistrement révelerait sans cesse de nouvelles facettes, le tout impeccablement produit. Un grand disque pour un projet qui aurait pu rapidement s'avérer boiteux.

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