Chez relapse ils doivent avoir pris gout au truc: signer des disques de groupes qui se sont grattés le cul ces 10 dernières années. Après Brutal Truth, voilà l'autre grand retour du label de l'extrême, Coalesce, le groupe de bouseux le plus brut du hardcore US. Coalesce a sorti dans les années 90 une poignée de disques, pas franchement des albums, mais pas non plus des EPs qui ont tous marqué au fer rouge la scène indé américaine de par sa puissance, ses innovations, sa façon de faire. Give them rope était un album étouffant, lourd, compact mais révolutionnaire-allant jusqu'au bout de dazzling killmen, rorschach- tandis que leur vision de led zep' en avait fait bondir plus d'un, le chant devenant (forcément) hurlé. La formule Coalesce peut se résumer simplement: une musique brut, agressive, lourde, riche en riffs décisifs, en breaks, en astuce rythmiques, et singularisée par une voix, forcément porcine, de Sean Ingram. Ceux qui suivent ce site depuis quelques temps avaient déja remarqué qu'on avait causé Coalesce pour disséquer les deux morceaux offert par le groupe sur le 7" du come back "salt and passage". D'ailleurs, on avait déja souligner le rapprochement avec Tool, comme une version punk et expéditif du combo de "metal depressif": rythmique riches, compositions tortueuse en permanence en reconstruction, paroles totalement étranges, hermétiques, et désormais les visuels qui semblent directement issus du même genre d'esprit. Alors quoi de neuf depuis 10 piges? Coalesce resemble à Coalesce, il a le même visage-bien que du line up d'origine, il ne reste plus que Steineger et Ingram: riffing, chant, rythmique très semblable. Ed Rose assure toujours le son. La formule se précise à quelques endroits: voix claire (sur un seul passage) breaks plus rythmé encore qu'auparavant, plus épuré, plus essenciels, et aussi ces choeurs qui accompagne le chant ou le refrain, simplement. La différence existe cela dit, le groupe semble aérer sa musique comme jamais auparavant, comme la continuité exact de "functionning on imatience" que l'on avait déja évoqué ici. Les compositions sont entrecoupées de passages que le groupe a exécuté lui même plus country, folk, comme de lointains échos à l'amérique qui a vu naitre la formation. Si bien que le disque me parait presque comme la réponse punk (car oui, Coalesce se définit comme Punk, alors allons-y) du chill out de KLF, une sorte de voyage en voiture, une traversé express du pays, où chaque élément vient ici s'incorporer dans la bande son de ce road trip. Puis un fermier chante à son boeuf quand un nid de poule réveille l'autoradio, la bande s'emballe. Le tempo change. Mais la musique reste cohérente, car finalement, Coalesce, même avec 10 ans dans les dents, fait toujours du Coalesce: ni plus, ni moins.
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1 commentaire:
Disque de l'année?
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