Sonic youth - A thousand leaves (1998)
Le tournant s'était donc fait sur un Washing machine bancal mais réussi. Pourtant c'est uniquement trois longues années aprés ce précédent que sort A Thousand leaves. Trois années pendant lesquels Sonic youth a sorti les trois premiers SYR sur son label expérimental, trois longues années pendant lesquelles ils pensaient avoir tout dit, pendant lesquelles leur seule sortie sous le nom de Sonic youth restait un live batard, rejouant pas mal Sister et des covers des Ramones. Alors A Thousand Leaves est important pour le groupe, et son virage arty pop se montre encore plus extrème. A la base ce disque se devait d'être instrumental, peut être même un SYR. Le son se fait bien plus brouillé, moins direct, moins rock n roll, largement moins mainstream que sur goo ou Dirty. En quelque sorte une sorte de SYR batard, que l'aspect pop certain propulsera sur les sorties estampillées SY, et où le chant se posera à pleins de moments. Disque de musiciens, disque d'artistes, ATL réalise le rêve que Goo avait tué, en replongeant dans les origines d'un groupe jouant d'abord et surtout sur les larsens et les ambiances, avant de livrer quelque chose d'immédiat.
Sonic Youth - NYC, Ghosts and Flowers (2000)
Immédiat ne sera pas celui ci non plus. Hommage à la ville qui aura vu naître et éclore toute une scéne, avec eux en tête de file, hommage à ce pot pourri artistique avec comme pochette un tableau de William S burroughs, un des poètes beats. Toujours aussi aventurier, aussi peu facile à rester en place le groupe va encore plus jouer sur l'épuration des formes, pour livrer un disque froid à l'exterieur mais pleins d'émotions à l'intérieur. Fort de nouvelles influences plus post rock (je pense à Slint passé par là), mais aussi en jouant encore plus largement surles distortions (même les voix sont parfois modifiées). Pourtant malgré cette apparence brute, ce son froid, lesmélodies sont d'une beauté déconcertante, peut être comme á l'époque de l'album éponyme, à l'image de la ville de New York, austère et froide, mais grouillante d'une vie. Aprés avoir dit adieu au vingtième siècle sur leur SYR 4: Goodbye to the 20th century, Sonic youth rentre dans le 21ieme siècle en continuant son exploration des sons, et en étant là où on ne les cherchait pas.
Sonic Youth - Murray Street (2002)
Et encore une fois c'est là où on les attendait le moins aprés ces deux albums plus austères qu'ils seront. Cette fois ci en quintet, avec la présence de Jim O'Rourke, musicien touche à tout ayant plutot une formation jazz/noise, ayant joué à la fois avec Derek Bailey ou Stereolab, et producteur du fou tony conrad ou des krautrockeux de Faust, le groupe revient avec son disque le moins enlevé et le moins passionant de toute sa carrière. Ne pas dire que tout est délaissé, que les expérimentations sont mortes, car ce disque présente des morceaux plutot longs, avec des structures trés alambiquées, sur la recherche des instruments et des canevas mélodiques. Les voix sont bien plus mises en avant, et leur feeling pop se dégage majoritairement, laissant de côté la rage sexuelle typique des vocaux, se calant sur un riffing rock n roll. Ici , beaucoup d'arpèges, et les disrtotions se font sages, mème si bien entendu présentes. Le tout est maitrisé, et fait trop disques de musiciens pour sonic youth, on a la sensation d'avoir à faire à leur disque de prog pop, de post pop/rock, bien entendu trés intelligent, toujours juste mais rapidement lassant et ereintant sur ses 45 minutes. Surement l'album le moins réussi du groupe...
Sonic Youth - Sonic Nurse (2004)
...mais aussi un des virages essentiels. Effectivement, sur Sonic Nurse, le groupe digègre ces éléments progressifs et plus pop du son, pour le sublimer. Sonic Nurse n'a de pop que...pas grand chose. Le son est sec, racleur, bien plus maitrisé que sur goo par exemple, et bien plus vivant que sur le précédent effort. UN artwork magnifique cache un disque trés sexuel, surement le plus chaud du groupe dans ses sonorités. Cachées au gré de mélodies trompeuses, une quantité énorme de sons se greffe au canevas de guitares et d'effets. Kim Gordon est LA réussite de ce disque, avec un côté vieilli encore plus chaud qu'avant. L'album aurait d'ailleurs gagné à n'être uniquement chanté par elle. Sonic Nurse est surement le disque de la période moderne du groupe le plus interressant, car à la fois accessible mais pleins de détails, fourmillant d'idées et surtout faussement pop. C'est aussi le dernier album sur lequel participera Jim O'Rourke. SOnic Nurse sublime les trois précédents efforts, qui aboutissent tous à celui ci. ENcore une fois l'assemblage d'idées, de touche à tout passé se comprend et se digère dans cet effort central du groupe.
Sonic Youth - Rather Ripped (2006)
http://beyondthenoize.blogspot.com/2008/09/sonic-youth-rather-ripped.html
Sonic Youth - The Destroyed room: B sides and rarities (2006)
Compilation de raretés, d'instrumentaux en majorités, qui rasasient la soif de certains fans du groupe à entendre quelque chose d'autre que des morceaux immédiats, ceux là même que rather ripped ont plus que déçu. D'ailleurs, je les encouragerais à écouter les SYR, surtout que le 6 était recemment sorti sorte de déluge de percussions psychédélique, héritage du A saucerful of secret des Pink Floyd. Alors cette compilation est pas forcément utile, mais largement jouissive pour certains points nous rappelant le disque éponyme du groupe, et cette capacité à maitriser les instrus comme aucun groupe. Itérations aux limites du post punk, tout comme morceau plus acoustique et etherées, cela reste une compilation donc ne possède acune cohérence. D'ailleurs je me demanderais toujours l'apport de The diamond Sea en version extended (5 minutes de plus), chose qu'ils auraient pu directement poser sur Washing machine (car effectivement elle est mieux, mais bon, couvre un quart d'un album qui méritait à se remplir différemment).
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire