lundi 15 mars 2010

ANTIPOP CONSORTIUM- Fluorescent black


Noir fluo! Comme un message à passer, ou simplement une référence à leurs couleurs scintillantes dans leur dernier clip? Dernier, ou plutôt premier depuis la réconciliation. APC s'était désosser lui-même après son second album, chacun y allant de sa petite escapade, formant néanmoins deux blocs distincts: Beans d'un coté (on en a parlé, notamment avec Thorns) et M Sayiid et H priest de l'autre (Airborne audio, on en a pas parlé, mais si le site eut existé en 2005 probablement qu'on en aurait parlé). Réunis, avec le discret mais néanmoins effectif Earl Blaize dès 2007, Antipop sort donc le disque qui prouve que le groupe a des choses à dire et n'est pas là que pour effectuer une performance pour fanatiques blindés lors d'un quelconque ATP.
Certes, APC ne révolutionnent pas la musique qu'ils avaient laissés orpheline après 2002, mais signalons tout de même que les suiveurs n'ont pas été légion. C'est donc en terre vierge que le quatuor revient, comme pour reprendre une place qui ne lui était de toute façon pas disputée. En une demi décennie d'absence, le groupe se ressoude donc en ayant affiné sa propre formule, si bien que sans rien apporter à son propre parcours, et à leurs propres exigences, les New Yorkais ont surtout fait un disque où leur mixture arrive à son apogée. Comme tous les groupes qui ont plus de 10 ans d'existences, on peut se questionner sur la pertinence d'exister encore après tant de temps - et laisse donc le choix de ne pas écouter ses disques au final. Mais une persévérance certaine dévoile qu'au delà de choix et d'évidences charmeuses (I was Born electric), existent de réelles qualités. La production est limpide, puissante et précise, tandis que les constructions mélodiques sont régulièrement judicieuses. En cela d'ailleurs Antipop Consortium ne mérite aucunement le caractère "experimentale" qu'on colle systématiquement à sa musique: en s'appliquant rigoureusement au schéma chanson (couplet-refrain) APC ne tatonne pas, il construit comme on envisage un morceau pop: en le composant. Ici pas de bruits, pas de passages foncièrement surprenant pour une paire d'oreilles réfléchies. APC ne sample plus depuis longtemps, mais compose tout. Ses éléments rythmiques accompagnent des mélodies qu'ils définissent eux-même. De fait, c'est à leur sommet que sont aujourd'hui les 4. Lay me Down, Reflections, Volcano, apparently, NY to Tokyo sont autant de preuves que sans aucun renouvellement, APC pose parmis ses tous meilleurs morceaux. Et du coup, noir fluo savère peut être un cran au dessus du trop long Arrythmia, mais ne dépasse pas encore le plus experimentale (qui pour le coup l'est réellement) Tragic Epilogue.
A ceux qui hésiterait encore entre le CD et le Vinyle, en plus d'offrir une réelle qualité de pressage (une habitude chez eux: Arrythmia gagnait largement en qualité sur le support noir), le vinyle permet de jouir au mieux du vertigineux visuel.

2 commentaires:

Macho))) a dit…

ah ouais???

Neocreed a dit…

Moi qui ne connaissait pas Antipop Consortium (j'avais seulement écouté un disque de Beans y'a quelques années), j'avouerai avoir été agréablement surpris. Pour l'instant j'ai pas retenu de titres en particulier du fait de la grosse cohérence du skeud. Finalement j'adore ces putains de disques stellaires, du hip hop de nuit, bleu noir. L'atmosphere de celui la me rapelle le Selling Live Water de Sole : point positif.