mercredi 31 mars 2010

Brain Damage feat Black Sifichi - Burning before Sunset

La scène dite électro dub française tient quand même plus de l’échec que du mystère. La sensation que ce que la France a pu trouver comme alternative à Massive attack, en quelque sorte, en mariant musique électronique et influences dub (ou black music) a été ce genre pour néo hippies bobos, dreadeux de 18/20 ans qui avaient trouvé dans ce mouvement la satisfaction de pouvoir écouter du reggea moderne (sic) teintés de sonorités électroniques qui leur flattaient les oreilles. Trois fers de lance à ce pseudo mouvement, avec un Zenzile dans sa quète du graal : devenir Massive attack a la place de massive attack (influences rock, tricky en invité) (merde alors), High tone en mode « je me répète dans ma formule basse électrisée qui déchire les dancefloors » (on va nuancer sur Underground wooble, cet album s’écoutait par rapport au reste), et enfin Brain Damage. Bienheureusement, celui dont il est question aujourd’hui est le seul qui possède un quelconque intérêt, notamment grâce à l’album Short Cuts, qui redéfinissait les contours de leur propre musique en s’éloignant de cette soupe électro dub pour découper leurs morceaux au hachoir et s’inspirer de quantités de musiques de film, de petites ambiances pour former un tout cohérent et solide. En quelque sorte, Short Cuts était musicalement bien gaulé, rempli de surprises et surtout sortait des sentiers battus et des clichés horripilants que nous sort et ressort cette scène.

Pourquoi revenir sous le nom Brain Damage feat Black Sifichi ? On est d’accord, le poète est là tout le long de l’effort pour poser sa voix rauque et ses textes désabusés, mais ça n’est pas la première fois qu’il collabore avec le groupe. Burning before sunset est un retour en arrière pour Brain Damage. Là où ils avaient avancé de 10 pas, ils reculent de 9, pour livrer un album plus proche de leurs débuts, aux influences dub bien marquées, avec une basse omniprésente qui rythme des morceaux souvent riches, parfois moins, parsemés de samples et de sonorités variées (les cuivres me rappellent Girl I love You, en ce moment j’en entends partout). L’atout principal de ce disque se révèle être Black Sifichi, avec une voix d’outre tombe qui pose sa diction avec grande classe rappelant presque certains moments de King Midas Sound. On est d’accord, ce disque est taillé pour leurs lives, comme si quelque chose les avait emmerdés dans la tournée Short Cuts, avec quelque chose de bien plus direct, moins de travail sur les ambiances et plus sur les envolées, sur les rythmes. Après, Brain Damage sait nuancer sa musique, pour lui donner un aspect plus filmesque, moins lourde que celle de ses compères, moins adolescente en quelque sorte. Ce disque est plus proche des canons dub old school (lee perry) que des agaçants Zenzile and co.

Burning before sunset marque une pause dans l’avancée du groupe, qui lorgnaient vers des contrées ambiantes de plus en plus assumées et fait passer Short Cuts pour l’exception (malheureusement). Il en reste un sentiment que sans La participation de Sifichi, ce disque aurait été long. Si Brain Damage se veut un groupe de dub ambiancé, on retiendra surtout le côté ambiancé. (Jarring effect)

6 commentaires:

Anonyme a dit…

"dub is reggae & reggae is dub" Manutension

Macho))) a dit…

Et?

Anonyme a dit…

Zenzile a toujours été un groupe de rock (sous le nom de casbah club auparavant) dont le premier album "sachem in salem" était for in téressant ma foi, hightone c'est ce que la presse a bien voulu nommé "lectro dub" mais point. Rapprocher ces 2 formations de Massive attack alors là je ne saisi pas, et dire que c'est une music de néo hippies, bobo...encore moins.
Le dub c'est dans mon coeur un esprit, des valeurs, un mode de vie, une musique emprunte d'une certaine spiritualité, porteuse d'un message.

Macho))) a dit…

Oui, pleins de spiritualité High tone et Zenzile! Prandi pran nath ecoute ca en se lavant les dents d'ailleurs.

Anonyme a dit…

Je vois qu'on est d'accord! zenzile et high tone ne feraient donc pas du dub si je devine dans ton humour.

dubothèque a dit…

j'aimerais bien savoir ce quel genre de musique il aime le mec qui a ecrit cet article, parce que dire que notre scene electro dub est perrave et que c'est pour dreadeux de 18/20 ans... c'est tres reducteur et etroit d'esprit !