mercredi 31 mars 2010
Jonas Reinhardt - Powers of Audition
L'album commence sur une petite plage athmosphérique typée Pink Floyd époque Wish you Were, et s'engage ensuite dans une lutte entre synthétiseurs, guitares et batteries endiablées. Jonas Reinhardt sur ce Powers of Audition revendique un concept tout au long de l'effort, où les blancs sont sensés être remplis par l'auditeur lui même, sans qu'il puisse s'en rendre compte. Bataille de moogs, typé revival Goblin (Zombi inside), avec un aspect rythmé héritier du Krautrock, dans la veine de ce qu'a réalisé Zombi Zombi. Pourtant les morceaux sont protéiformes et délaissent un aspect pour étaler les compositions dans un tout autre espace. On se fait ballader des anneaux de Jupiter au centre de la Terre, dans une bataille entre Mé (oui, musique électronique, vous savez, celle que peu d'initiés se partagent, entre Klaus Shoes pour le meilleur, Jean Michel Jarre pour le pire (pour l'anecdote, j'ai découvert récemment que celui ci avait réalisé un album en hommage au commandant cousteau) ou Tangerine Dream pour les deux) et psychedelia enflammée. Pourtant Powers of Audition reste trés rythmé, héritier direct des Pink Floyd époque Dark Side (Orbiter Dicta semble exhumer entièrement la production de cet album) dans sa version la plus céleste. Ce côté vieilli des synthés exige quand même d'être prévenu, car les sonorités sont quand même d'un kitsh propre au genre. Pourtant le charme qu'elles comportent, et le grand renfort d'autres claviers, de saxophone (??) et même de pulsations (Near a mirrored pit viper), permet de tisser une ambiance spatiale et de s'éloigner des égarements nightclubs dans lesquels ces musiques ont été récemment recyclées (Etienne Jaumet entre autres). On finit par trouver le voyage un peu court, et on se fait abandonner en plein vide intersidéral, sans combinaisons ni scaphandre. (Kranky Records)
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