mardi 2 mars 2010

Rage Against the Machine - Live at the Grand Olympic Auditorium

Le nouveau travail de Morello est plutôt bon, celui de Zack de la Rocha aussi d’ailleurs. Pourtant, c’est toujours avec le même plaisir que l’on revient à Rage Against the Machine. Peut être parce qu’on est de vieux cons, surement même, mais aussi et surtout parceque RATM ne prend pas une seule ride avec le temps, surtout sur ses deux plus grands albums : Evil Empire et l’éponyme.Oui, dans cet ordre là. Evil Empire est l’album qui grandit le mieux avec nous, qui satisfait le plus notre curiosité de bouffeurs de musique, et qui synthétise de la manière la plus intéressante ce que l’on peut aimer chez ce groupe. Groovy, funky à souhait, avec une basse dantesque, un riffing dans la poche et une énergie décuplée soutenue par un zack de la Rocha toujours plus hargneux. D’ailleurs avec le temps (peut être parce que le hip hop est beaucoup plus présent dans mes oreilles), Zack de La Rocha s’éloigne de cette image de MC qu’on lui avait accolé plus jeune, pour prendre la place d’un chanteur hardcore aux limites du rap par moment dans le flow, mais qui gueulera toujours plus qu’il ne rappera.

Pour parler de RATM, j’ai donc choisi cet objet là, un live sorti après la dissolution du groupe, dernière livraison sur scène du groupe lors d’un double concert. Produit par Rick Rubin d’ailleurs. (ahah). On peut saluer la décision de réaliser ce qui est en fait un best of du groupe sur scène, vu que le groupe était avant tout un groupe taillé pour la scène. On peut aussi cracher sur une tracklist qui laisse sur la touche le meilleur album (et souvent peu admiré d’ailleurs), Evil Empire, réduit à deux singles Bulls on Parade et People of the Sun.( N’étant pas vraiment adepte de The Battle of LA). On trouve aussi dommage que la reprise présente soit celle de MC5 (loin d’être la meilleure sur Renegades), et qu’on laisse de côté des morceaux comme Snakecharmer. Après c’est très carré (trop), et le disque bénéficie d’un son d’une immense lourdeur (où la basse se transforme en une écrasante chose riffant à outrance par moment lorsque Morello s’amuse avec ses pédales et tournevis). C’est d’ailleurs surement ça qui rend RATM toujours fascinant. La sensation que le groupe n’est pas cette icône du rap métal que l’on veut s’ériger pour cicatriser une adolescence musicale, mais plus les héritiers de groupe débridés, des machines à rock n roll, des machines à riffs comme Led Zepelin. Car finalement, avec le temps, c’est à ce groupe qu’ils nous font penser, dans leur débordement d’énergie, dans cette joie de faire vivre les morceaux, de jouer sur les sons et de rester toujours groovy et lourd. Du moins, la rythmique est clairement héritière de John Paul Jones et de John Bonham dans cette façon de swinguer sur un riff de base, et de tapper FORT. Quant à Zack de la Rocha, il confirme bien sur ce live ce qui a été écrit plus haut, il s’illustre plus comme un entertaineur, un animateur de foules et un gueuleur qu’un MC. (d’ailleurs c’est peut être ce qui se fera sentir sur le nouveau projet de Morello, le sentiment qu’il joue cette fois ci avec un vrai MC).

Alors l’objet est pas essentiel en soi (c’est vrai que les albums live, c’est pas souvent excitant), mais pour un groupe de scène, c’est toujours plus intéressant qu’une vulgaire compilation. IL était temps de réhabiliter ce groupe qui finit toujours par squatter notre sono à un moment ou un autre, sans jamais s’interroger sur les bonnes raisons finalement. Et à l’heure où certains groupes que l’on écoutait plus jeunes ont peur de grandir, RATM s’impose comme un exemple qui a su saborder l’aventure au bon moment, et qui au lieu de fatiguer sont restés essentiels.

NB: Pour l'édition DVD, qui regarde des DVD live?

5 commentaires:

Damien a dit…

C'est vrai que ce putain de groupe à la facheuse tendance à squater notre sonno.
Ceci dit je serai curieuxde lire une chronique de ton album préféré (je le trouve bon, mais je préfère l'éponyme).
En conclusion faut-il aller les voir en concert pour leur nouvelle tournée cette été?
Moi ca me tente bien

Macho))) a dit…

Ok, défi relevé, je tappe le skeud quand je repasse par l'ancien chez moi et je chronique ça, d'autres exigences stylistiques?

Macho))) a dit…

Sinon pour la tournée, je dis oui trois fois oui. Mais comme disait damo, ramene ton jean a 200 euros sinon tu vas etre has been dans la fosse.

Damien a dit…

Tu sais très bien que ce n'est pas une exigence. Mais clairement si tu chroniquais l'ensemble de leur discographie ça m'aiderait bien à comprendre pourquoi tu préfères evil empire.
Des dates prévues en France pour le moment? J'ai vu qu'ils étaient tête d'affiche sur un gros festival U.K mais je crois avoir rien vu vers chez nous. Et s'il faut un jean à 200 euros, aucun souci pour moi =)

Damodafoca a dit…

La même a l'envers: je capte pas l'interet de ce disque (cd), alors que je trouve le dvd très bien. Comme quoi...

Sinon, évidemment qu'evil empire est le plus mieux: celui qui possède fait le mix entre les deux autres: la meilleur production (le premier album sonne bien trop piste par piste et manque d'homogénéité dans le mix final) et les meilleurs compos (battle of LA est moins fouillé, plus basique). Quand People of the sun démarre, t'as l'impression, a un volume décent, que Wilk est dans la pièce derrière toi. Impressionant.
SInon, celui qui gagne en qualité avce le temps et que j'aime de plus en plus, c'est l'album de reprise. Faut dire que mes gouts musicaux sont bien plus en phase avec cet album qu'a sa sorti...
Devo, RAKIm.... la classe.