Ceux qui suivent le groupe le sauront (et ça a du les empécher de dormir), il se sont reformés pour une poignée de lives (en évitant soigneusement le pays ou je crêche). Un nouvel album n'est d'ailleurs pas exclu, vu que de toute façon en ce moment aucune coupure ne paraît éternelle. Cette reformation est surtout une bonne nouvelle car le groupe semble interesser beaucoup plus que lorsqu'il existait encore, ce qui pourrait pousser un label (peu risquée comme tentative ma foi) à réediter les disques de Chokebore pour que les gens puissent enfin les légaliser à un prix décent. Alors même si je ne considère pas ce Black Black comme le meilleur disque du groupe, on va faire avec ce qu'on a (blague à part regardez à quel prix s'écoulent leurs disques sur Amazon). Un jour, on m'a parlé du spleen Hawaien pour qualifier Chokebore. Ça m'a interpellé. J'y ai beaucoup réfléchi et ai médité sur cette phrase en essayant de voir ses implications. Ça ne voulait strictement rien dire, comme vous pouvez l'imaginer. (mais ça pourrait faire une bonne étiquette quand même hein).
Chokebore est de ces groupes peu reconnus des années 90, associés à tort à la scéne grunge car soi disant considéré par Cobain comme son groupe préféré, groupe qu'ils aideront à tourner avant de partir. Alliance de rock légèrement lourd et de rock lo fi, mélodiquement imparable et porté par une voix charismatique à fleur de peau.
Considérez Black Black comme une avancée pour le groupe qui met en valeur son côté plus lo fi, qui est plus l'album entrainé par Troy Von Baltazar, qui satisfait là son fantasme de musique plus epurée, avant de saborder le projet pour partir faire du sous Ellioth Smith en studio. Il en résulte un disque imparable, agréable à l'écoute et rappelant les meilleurs moments des Smashing pumpkins pour cette ambiance adolescente semi nostalgique, sorte de madeleine rock aux effets larmoyants. Von Baltazar transcande de sa voix tout l'effort et insuffle ce sentiment cafardeux à tout le disque, ralentissant largement le tempo la majorité du temps dans une rythmique comateuse et des distortions limpides (the sweetness). Le son Chokebore est cotonneux, suffisament mélodique et travaillé pour être personnel, mais aussi direct. Ce disque est tout juste assez immédiat pour être touchant, tubesque par pleins de moments mais aussi et surtout à fleur de peau tout le long.
A coup sur, leur reformation arrive au bon moment, et on pourra voir les stickers "Nouveau Disque du Spleen Hawaien" ou encore "le plus indie des groupes indie est de retour" fleurir sur les promos. Espérons qu'ils puissent réediter ces disques tels quels, sans en changer la moindre parcelle de production.
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