Pas trés original de suivre une chronique par une autre, à croire que l'inspiration ne coule plus. En même temps, si je me permets de chroniquer l'écho provincial de ce concert au nouveau casino c'est sûrement car certaines choses seront à ajouter ou nuancer par rapport a la torgnole parisienne (visiblement).
Déjà on a eu le droit à notre salle quasiment vide, et bon, déjà que le rockstore n'est pas forcément la meilleure salle que j'ai fréquentée, vide elle laissait une sorte de malaise palpable. Puis c'est aussi tout ce public non hip hop , qui venait surement à son premier concert de hip hop en majorité.
Et c'est sûrement d'ailleurs sur ce point là que Dälek revient aux sources de from filthy, dans ce retour au hip hop, aux bases old school qui forme son son et ses origines. Fini les premières parties de groupes de post rock/core hypes, dälek s'entoure d'Oddateee qui vient pour nous parler du "real hip hop". Le gazier m'avait pas forcément marqué sur cd, avec quelques moments cools mais une ambiance sonore un peu lointaine. Bon, Montpellier ne dérogera pas à la règle, on aura notre session DJ, plutot cool d'ailleurs, avec du scorn, du dälek (!), un peu de dub, un peu de ragga, de dancehall, et même du missy elliott (sic). Mais bon, il aura pour mérite de chauffer le peu de monde présent pour lancer sur sa propre prestation (des plus cheaps) ou il s'accompagnera tout seul a l'aide d'un mac. Bon alors le mec est visbiblement enchanté de cette tournée, et il nous fait bien rire, ya même de trés bons passages, virulents et haineux, mais certains gimmicks deviennent repetitifs: tuons notre ex girfriend, NY sucks my dick, gimme a O to the double D to the A to the T to the triple E. Ouais, ok.
Mais lorsque Oktopus s'empare des machines, le son prend une ampleur agressive, quelque chose nous assaille. Déjà, la puissance sonique, mais aussi et surtout a quel point les samples vivent pendant que cette guitare nous triture le cerveau. Les samples sont ronds, ricochent mais nous agressent de face, comme une autoroute que nous prendrions en contresens. Peut être qu'ils auraient pu jouer encore plus fort (lorsqu'on voit la puissance sonore developpée sur le dernier morceau ou tout le crew se retrouve sur scéne) mais déjà quelque chose etait eprouvant.
Je rejoins Damo d'ailleurs, quelque chose de haineux, de noir, dans le flow plein de venin, dans ce bidouillage de samples toujours poussées a l'extreme. Vivant, le set evolue peu à peu vers quelque chose sans concession et d'une agression sans aucune pause. Dälek ne communique pas, il nous laboure juste ce qu'il nous reste de discernement. Surement trop court (je ne sais pas ce que le set a reellement duré ailleurs) du au manque de public, aux problemes de micro, et surtout legerement frustrant car on en demande toujours trop, on aurait voulu qu'ils nous rendent sourds, à vie.
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