mercredi 15 avril 2009

GODFLESH- songs of love and hate+love and hate in dub+in all languages


Broadrick s'évertue à dire à qui veut bien l'entendre que son dernier projet, Jesu, est bien plus libre que Godflesh ne l'a jamais été. Peut-être que monsieur Flesh devrait prendre un peu de son temps pour se repasser les bandes de songs of love and hate. Bon, l'espingouin en a déja parlé, et il était même étonné que je n'en ai causé avant lui. Semi-réparation, l'essentiel a déja été dit. Cet album reste néanmoins un des sommets de Godflesh, celui de l'intégration parfaite d'éléments plus organiques (comprendre la batterie de Brain Mantia) dans la musique plus industrielle du duo Green/ Broadrick. Le son du duo se réchauffe, moins froid et clinique que le précédent Selfless. Le groove refait une entré fracassante après une premier immersion dans Pure. Et la fin de l'album offre un de ces moments où les anglais, de manière inattendue, pose un morceaux des plus mélodiques, puissant, où la voix de Broadrick, à la limite de la justesse, guide le magma sonique, préfigurant ainsi une large partie de ce qui se prostituera plus tard sous le nom stupide de "post hardcore".

A peine cet essai transformé, Broadrick et Green, toujours dans ce projet sans liberté (sic) dilate leur version "rock" d'un alter égo "dub" qui renforce le coté rythmique déja extrêmement présent sur l'original. Le son y est cette fois colossale (suis-je un des seuls à déplorer la production de l'original qui aurait pu être un poil supérieur?), la basse de green vrombit comme jamais, ramone le bas du spectre toujours avec cette délicatesse de bûcheron qui, encore une fois, fera largement école plus tard. Si les voix peuvent devenir cette fois-ci hors de propos-ou tout du moins singulières- Love and hate in dub demeure un album primordial dans le parcours du duo, et pose ainsi un album de remixs des plus interessants.

Enfin, ce petit coffret de misère proposé par EAR"beurre dans les épinards"ACHE ressort aussi le plus que dispensable "in all languages", dvd regroupant un ensemble de clips tous miséreux, avec peu de moyens. Presque aucun interet, sauf pour le fan hardcore, mais qui n'entache en rien l'intérêt de se procurer cette boite pour l'ensemble, puisque les albums de godflesh deviennent de moins en moins évident à dénicher.

Et si, à l'occasion d'un ATP, Green redonnait signe de vie pour nous pondre une reformation évenement de Godflesh (et la france de rester sur le carreau pour une tournée éventuelle)?

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