jeudi 18 mars 2010

Mi Ami - Steal your face

J'aurais été sur que ça serait un one shot tellement le précédent était jusqu'au boutiste. Pourtant les gaziers reviennent encore plus enragés, et surtout dans une formation bien plus aguerrie avec un disque beaucoup plus complet. On ne change pas la formule du tout au tout, les guitares acérées sont toujours de la partie, les percussions épileptiques aussi, et on reconduit la folie furieuse vocale du précédent. Pourtant Steal your face est encore plus maladif que Watersports, fort d'un parti pris encore plus drogué, et insiste sur les ambiances comme une scie sauteuse. Cette fois ci les influences dub se font bien plus sentir, comme un bad trip qui s'intercale entre les rythmiques folles pour enfoncer le clou. Là où le précédent était axé sur une angoisse palpable de bout en bout le son sait ici se faire plus cristallin, et retrace quantité d'ambiances enfumées. Percussions rencontrent batteries et delay de toms pour exploser dans une hystérie latine dansante as fuck. Copulation au milieu d'un carnaval sous extasy, les vocaux présentent toujours cette folie sous jacente si ce n'est pas la démence totale par certains moments. Mais là où steal your face se détache du précédent c'est clairement dans ce panel de paysages qui vont piocher dans des visions beaucoup plus variées (dreamers), entre punk arraché, dub lancinante, mélodies bluesy noisy, itérations contemporaines dignes des plus grands shamans musicaux et écarts 8bit. Cette came est la dose la plus forte, la plus exotique et la plus efficace qu'on aurait pu attendre de leur part. Et cet aspect touchant qui se dégage sur la fin de l'effort était la dernière chose que l'on attendait d'eux (Native Americans). Favoris. (Thrill Jokey)